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Vous trouverez ici les actualités de notre communauté de paroisses, semaine après semaine.
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Bonne visite ! Au plaisir de vous rencontrer !
lundi 14 décembre 2015
mardi 8 décembre 2015
mardi 1 décembre 2015
mardi 24 novembre 2015
mardi 17 novembre 2015
mercredi 11 novembre 2015
mardi 3 novembre 2015
mardi 27 octobre 2015
mardi 20 octobre 2015
mardi 13 octobre 2015
mardi 6 octobre 2015
lundi 5 octobre 2015
mardi 29 septembre 2015
Lettre pastorale de rentrée 2015
Lettre
pastorale de rentrée 2015
Ernolsheim-sur-Bruche, le 21 septembre 2015,
Mesdames, Messieurs,
Frères
et sœurs dans le Christ,
Une fois n’est pas coutume, j’ai
décidé de vous communiquer une lettre pastorale à l’occasion de cette rentrée.
Voilà que nos enfants et nos jeunes ont repris le chemin de l’école, du collège
ou du lycée. Avec eux les adultes que nous sommes voient aussi la quiétude
sereine de l’été s’estomper pour retourner à nos activités habituelles.
Puissent-elles se nourrir des rencontres et découvertes que nous aurons pu
faire ces dernières semaines !
Comme tous les ans aussi, la rentrée
pastorale se mêle, chez nous, à l’agitation parfois inquiète des vendanges. A
leur image, notre reprise des activités pastorales se voudraient être la
vendange de tout ce que nous aurons pu mettre en œuvre les mois passés et des
efforts que nous aurons patiemment distillés.
A ce propos, l’an passé aura à
nouveau été riche en évènements. Je n’en citerai que l’un ou l’autre. Tout
d’abord un voyage paroissial vers Aix-la-Chapelle et Cologne qui aura marqué
les participants et permis de se découvrir mutuellement sous un autre jour. La
visite pastorale de Monseigneur Kratz qui nous aura grandement mobilisé au
cours du premier trimestre : elle aura permis de mettre en évidence la
richesse, et parfois la complexité, de la vie en Eglise sur notre secteur. La
restauration intérieure de l’église d’Osthoffen au cours de 2014 et celle du
sanctuaire d’Altbronn ce printemps. Et bien sûr l’ensemble des activités dites
ordinaires mais si souvent extraordinaires ! La vie et la vitalité de nos
communautés dépendent de votre engagement généreux, positif, rempli d’espérance
croyante et d’audace missionnaire !
Avec
tous les fruits semés, non par nous mais par Dieu lui-même dans ce que nous
avons pu bien faire, et parfois mal faire,
nous recueillons maintenant pour aborder les mois à venir ce que Dieu a
décidé de transformer par sa grâce. La vendange sera bonne !
J’aimerais maintenant tout à la fois
formuler quelques souhaits et présenter quelques axes et projets qui devront
guider notre action pastorale en 2015-2016.
1. L’Eglise universelle
est appelée à vivre une année jubilaire de la Miséricorde, selon la volonté du
Pape François. Cette année débutera avec la solennité de l’Immaculée Conception
le 8 décembre 2015 pour s’achever avec celle du Christ, Roi de l’Univers, le 20
novembre 2016. « Il y a des moments où nous sommes appelés de façon encore
plus pressante, à fixer notre regard sur la miséricorde, afin de devenir nous
aussi signe efficace de l’agir du Père. C’est la raison pour laquelle j’ai
voulu ce Jubilé Extraordinaire de la Miséricorde, comme un temps favorable pour
l’Eglise, afin que le témoignage rendu par les croyants soit plus fort et plus
efficace »[1],
écrit le Saint-Père. Nous aurons donc à réfléchir comment ce temps sera, pour
nous, une occasion de recevoir la miséricorde de Dieu dans nos vies, de faire
miséricorde autour de nous et de l’annoncer comme une Bonne Nouvelle offerte à
tous dans nos villages. Des lieux et des moments nous permettent déjà dans la
communauté de paroisses d’expérimenter le pardon sacramentel de Dieu. Comment
pourront-ils être encore plus marqués et attractifs ?
2. Il m’a paru évident,
en lien aussi avec le Jubilé, que nous devons nous occuper de notre santé
spirituelle. Bien souvent nous sommes affairés au point que nous ne nous
préoccupons plus guère de nous laisser nourrir spirituellement. Or comment
donner quand on est vide de l’intérieur ? Bien sûr l’Ecole de la Foi
continuera et il serait bon que chacun se sente concerné et appelle d’autres à
le rejoindre dans les séances que nous animons avec le Père Gabriel. Pourquoi
ne pas les imaginer plus interactives, en réponse à des questions que vous vous
posez ? Je pense qu’une grande journée de récollection durant le Carême
pourrait nous faire du bien. Il faudra réfléchir à la thématique qui sera la
plus opportune de retenir et de confier au prédicateur. Quel bonheur si des
visages jusqu’alors inconnus pouvaient nous rejoindre !
3. Je désire que le
souffle missionnaire nous brûle plus encore. Le réflexe qui consiste à attendre
que les personnes viennent à nos communautés demeure trop bien ancré. Il n’est
plus de mise. Les chemins vers l’Eglise et les paroisses sont devenus plus
flous pour des générations plus jeunes, comme une route qui disparaît peu à peu
dans les sables du désert. Bien souvent des personnes n’attendent que la douce
parole de l’Evangile mais elles ne savent où la trouver. Il faut donc être
proposant et courageux, y compris quand il s’agit de solliciter la générosité.
Il faut oser aller à la rencontre. Cela veut dire qu’il faut oser s’affirmer
disciples du Christ. Etes-vous prêts à le faire ?
4. Un nouveau voyage
paroissial sera proposé les 24 et 25 octobre à venir. Il nous mènera vers
Fribourg en Suisse, ville riche d’une tradition chrétienne d’enseignement par
la présence nombreuse des Dominicains, et vers l’abbaye saint Maurice d’Agaune
qui fête les 1500 ans de sa fondation. C’est la plus ancienne abbaye d’Occident
qui peut se prévaloir d’une présence religieuse ininterrompue depuis sa
fondation sur les lieux du martyr de saint Maurice et de ses compagnons au III e
siècle. La paroisse de Soultz-les-Bains lui est dédiée. Ce sera pour nous une
nouvelle occasion de vie fraternelle et de démarche spirituelle.
5. Je souhaite par
ailleurs qu’aboutisse le grand projet de patronage pour nos enfants. Ce sera un
« périscolaire catholique » gratuit pour les familles qui prendrait
en charge les enfants une fois par semaine e, période scolaire dès la sortie de
l’école. Plutôt que de nous lamenter sur des rythmes scolaires désormais
établis, nous devons proposer la foi avec joie et détermination dans ce
contexte ! Ce patronage devrait avoir lieu à Ergersheim et rassembler
l’ensemble des propositions catéchétiques. Il offrirait en outre une aide pour
les familles en leur épargnant d’éventuels frais et en proposant une aide aux
devoirs. Les parents pourraient ainsi récupérer les enfants et profiter d’une
soirée authentiquement familiale ; les enfants, quant à eux, auraient
suivi plus qu’une catéchèse : ils expérimenteraient une authentique vie
chrétienne et ecclésiale. Pour que ce projet voie le jour, il demandera de
nombreux volontaires pour encadrer les activités. Je vous demande à tous,
parents et grands-parents, de vous sentir mobilisés avec nous. Plus nous serons
nombreux, plus cela pourra se vivre de manière détendue. Il en va de la
transmission de la foi aux générations à venir. On ne peut rester à se
lamenter. Il faut agir ! Celui qui agit aura le droit, éventuellement, de
se lamenter. Pas les autres.
6. Le patrimoine légué
par les générations passées est, lui aussi, très important. Les travaux se
poursuivront cette année avec la restauration complète, et tant attendue je le
sais, de l’église saint Nicolas d’Ergersheim. La complexité du dossier et des
travaux à entreprendre a été telle qu’il a fallu du temps pour que les choses
puissent mûrir et se mettre en place. Il semblerait que le fruit soit arrivé à
maturité. Je m’en réjouis et souhaite que la synergie entre la municipalité et
la paroisse, dans le respect des prérogatives de chacun et des dispositions
concordataires, soit le gage d’une belle réussite. Le projet est ambitieux et
se réjouira de la générosité de nombreux donateurs ! D’autres travaux sont
d’ores et déjà à l’étude, dans d’autres lieux... Je suis convaincu que la
beauté des lieux, leur entretien et leur propreté témoignent et de la vie d’une
communauté et de la foi qui y est célébrée. Ne le sous-estimons pas en un temps
où beaucoup pourraient arriver à Dieu par ce qui est dit de Lui dans
l’art !
Vous l’aurez compris, il ne
s’agissait pas ici de faire un tour d’horizon exhaustif et méthodique des
activités pastorales de notre communauté, mais de mettre en exergue quelques
projets ou priorités qui devront nous habiter dans l’année à venir, sans
délaisser l’ensemble des tâches déjà entreprises.
Je terminerai par le récit d’une
rencontre vécue ces dernières semaines. A une dame qui se plaignait que nous
manquions de prêtres, j’ai répondu : « En avez-vous déjà parlé à
votre fils ? ». « Oui, mais cela ne l’intéressait pas », me
répond-elle. Et à moi de rétorquer : « Sans doute n’avez-vous pas,
satisfaite de sa réponse, insisté ! ». Et l’entretien de se terminer
par une nouvelle remarque : « Les assemblées sont bien tristes. Elles
ne donnent pas envie. Mais pourquoi n’y a-t-il plus personne à la
messe ? ». « - Madame, si vous veniez (elle m’avait avoué ne pas se
sentir concernée !), il y aurait une personne de plus ! ».
Alors, chers amis, je vous dis comme Jésus appelant ses disciples :
« Venez, et vous verrez ! » (Jn 1, 39).
Belle
année pastorale dans la joie de servir le Christ !
Michel
Steinmetz +
[1] François,
Bulle d’indiction du Jubilé de la Miséricorde Misericordiae vultus, 3, Rome, 2015.
lundi 28 septembre 2015
mercredi 23 septembre 2015
mardi 15 septembre 2015
mercredi 9 septembre 2015
mardi 1 septembre 2015
mardi 25 août 2015
vendredi 17 juillet 2015
Consécration du nouvel autel majeur au sanctuaire d'Altbronn - 5 juillet 2015
La célébration de la bénédiction du nouveau mobilier liturgique et de la consécration du nouvel autel majeur au sanctuaire marial d'Altbronn a été présidée par Son Excellence Mgr Jean-Marie Speich, nonce apostolique.
Les festivités ont eu lieu le 5 juillet 2015, à l'occasion de la fête patronale.
Les festivités ont eu lieu le 5 juillet 2015, à l'occasion de la fête patronale.
Retour sur images
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Préparatifs à la sacristie |
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Préparatifs à la sacristie |
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L'autel nu |
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Le maître-autel avec la statue du pélerinage |
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Avant la célébration |
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La crédence, au chœur |
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Procession d'entrée |
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Les reliques sont portées dans la procession |
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Bénédiction du siège de présidence |
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Aspersion d'eau bénite de l'assemblée, puis de l'ambon et de l'autel |
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Remise du lectionnaire au lecteur |
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Homélie |
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Pendant la litanie des saints |
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Déposition des reliques |
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Parchemin authentifiant l'acte |
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Le tombeau de l'autel est muré |
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L'évêque, revêtu du grémial, procède à l'onction avec le Saint-Chrême. |
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L'encens est allumé. |
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De l'encens est déposé sur les cinq croix de consécration. |
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Encensement de l'autel |
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Parure et illumination de l'autel |
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Liturgie eucharistique |
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Dans l'action de grâce... |
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Bénédiction |
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Procession de sortie |
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Avec les servants du jour ! |
Homélie de Mgr Speich
Chers Sœurs et frères, chers amis du pèlerinage de Notre
Dame d’Altbronn, je suis heureux de vous accueillir pour ce grand moment de la
vie de la Communauté de paroisses ‘Bruche,
collines et coteaux’ qui devrait être placée sous le patronage de la
Visitation de la Vierge, titulaire de ce sanctuaire. Je vous remercie d’être
venus nombreux.
L’église du pèlerinage vient d’être
restaurée et embellie. Le Père Michel Steinmetz, soutenu par le Conseil de
Fabrique et aidé par les donateurs et les artisans, a réussi à redonner à ce
sanctuaire marial sa splendeur antique et sa dignité. Ses responsabilités
diocésaines au Service de pastorale liturgique et sacramentelle, de musique et
d’art sacrés, ont permis certainement de débloquer des situations et d’établir
les contacts voulus. Qu’il en soit remercié et béni. Je tiens à exprimer ma
profonde gratitude aux bienfaiteurs et donateurs. Je remercie également le
Maire d’Ergersheim et les membres du Conseil Municipal qui ont apporté leur
contribution. Il est heureux qu’en Alsace les relations codifiées entre l’Etat
et l’Eglise continuent à assurer l’harmonie des relations dans le respect
mutuel des compétences. Sans eux, la réalisation de ces travaux n’aurait pas
été possible. Merci également à vous tous de votre générosité. Au nom de
l’Eglise, je remercie les entreprises et les artistes qui ont mis tous leurs
talents dans l’exécution des travaux.
La rénovation du sanctuaire et la réalisation
de l’autel vous ont mobilisés, et cette fraternité a resserré les liens entre
vous, surtout entre ceux qui se connaissaient peu ou pas et ceci au bénéfice de
la communauté entière.
Rénover une église n’est pas une mince
affaire et, grâce à Dieu, il existe encore en Alsace des personnes énergiques
et des fidèles courageux qui prennent cette entreprise à cœur. Cette rénovation
des murs si nécessaire soit-elle, n’est que le signe de la rénovation
intérieure, de celle qui nous approche de Dieu et nous ouvre au prochain en
vérité. La rénovation de cette église ne sera donc complète que lorsque nos
propres cœurs seront rénovés. Il s’agit là d’une entreprise à longue haleine
autrement plus difficile et délicate que celles des murs et du sol de cet édifice.
Car vous le savez comme moi, cet édifice n’est que le pâle reflet de l’Eglise
tout entière. L’Eglise tout entière est composée des fidèles, pierres vivantes,
qui se resserrent en fraternité autour du Christ (cf.1 P 2, 5), centre véritable de notre réalité catholique, tout
comme l’est de manière matérielle le tabernacle, lieu terrestre de la présence
réelle dans toute église ou chapelle. Afin que cette unité voulue par le Christ
(cf. Jn 17,
20-24) se réalise aujourd’hui et demain, je vous invite à resserrer
vos rangs autour de votre prêtre, dont la mission première et centrale est de
vous indiquer avec clarté et patience le Ciel et le vrai et unique chemin qui y
conduit. Cela demande au prêtre et aux fideles que vous êtes, beaucoup de foi
courageuse et beaucoup d’humilité authentique. Il est difficile de laisser derrière
soi le MOI, pour se concentrer sur l’autre, sur le TOI, et finalement sur DIEU.
Le réaménagement du chœur avec le nouvel
autel dont chacun est fier aujourd’hui s’inscrit dans la réforme entreprise par
les Pères du Concile Vatican II, au sujet de la liturgie et du lieu où celle-ci
est célébrée. L’espace sacré est un lieu de gloire où le mystère du Dieu
d’amour se révèle. Votre curé a voulu que ce nouvel autel soit réalisé avec des
matériaux nobles, parce que l’autel est le lieu de la visualisation et de la
présence du Christ. Il est beaucoup plus qu’un simple symbole, parce qu’il
signifie la présence du Christ, Pierre angulaire sur laquelle se forme et se
construit son peuple (cf. 1 P 2, 4-10). C’est pourquoi une seule pierre, un beau grès des
Vosges, a été choisie. Cette pierre étonne par sa dureté et sa puissance qui
sont tempérées par le rose de son grain. On admire et on craint cette masse et
cette force. Elle existe. Elle est là fortement et le restera toujours. Il y a
dans cet autel quelque chose qui dépasse la précarité de notre vie humaine. Cette
pierre, qui est le dernier état de l’être, la limite inférieure de la création,
le minéral anonyme, est appelée, en vertu d’une analogie inversée, à représenter
la Puissance et l’Eternité divines.
L’autel, c’est la table du sacrifice, le
lieu dont le peuple chrétien peut dire en vérité à la suite du Patriarche Jacob : « Que ce lieu est
redoutable ! Ce n’est rien moins qu’une maison de Dieu, et c’est la porte
du ciel » (Gn 28, 17). L’autel, c’est aussi la pierre, dont il avait fait son
chevet la nuit de son combat avec Dieu et qu’il érigea en stèle : c’est
Béthel (Gn 28, 18),
la Maison de Dieu. Mais, l’autel, c’est aussi et surtout la table dressée dans
la chambre haute par le Christ, la veille de sa Passion (Mc 14,15), où
Il s’est donné jusqu’à ce jour en nourriture de vie éternelle aux disciples que
nous sommes. L’autel, c’est à la fois le roc du sacrifice et la table de la
Cène, les deux se confondant étroitement dans la personne du Christ.
Je voudrais ajouter deux autres
considérations sur l’autel. Il est le
lieu de la réconciliation et celui de l’Eucharistie. Comment peut-il être le
lieu de la réconciliation ? Le Christ a exigé de se réconcilier avec son
prochain avant de présenter l’offrande sur l’autel (Mt 5, 23-24).
Il affirme ainsi la supériorité de l’autel sur l’offrande humaine, car il est
lieu authentique de la réconciliation et du pardon. Et l’Apocalypse
précise en faisant parler l’autel lui-même : « Oui, Seigneur, tes
jugements sont pleins de vérité et de justice » (16,7). C’est
pourquoi au début de chaque Eucharistie, nous demandons pardon à Dieu et à nos
frères. Nous implorons de l’autel Sa miséricorde pour être justifiés par Sa
vérité.
Nous savons tous que l’autel est le lieu
privilégié de l’Eucharistie. Le lieu de la présence du Christ total, corps et
sang non dissociés. C’est pourquoi le premier autel ce sont les mains de l’Evêque
et des prêtres. Mon cœur d’Evêque est édifié comme un autel malgré mon indignité
et mon péché, car c’est le Christ seul qui sanctifie ; seul il doit être
et le prêtre, et la victime et l’autel (Nicolas
Cabasilas, La vie du Christ, V, SC
22, Cerf, 1990, p. 18 et 19. 31 ; et Explications
de la divine liturgie, XXX, SC 4, Cerf, p. 169). Saint Ambroise résumait cette réalité sublime en
quelques paroles lapidaires : « L’autel représente le corps et
le corps du Christ est sur l’autel » (Des Sacrements IV, 7, SC, 25 bis, Cerf,
1961, p. 105). N’oublions pas que nous
sommes le corps mystique du Christ. Chaque fois que nous regardons un autel
dans une église, nous regardons le Christ et l’Eglise. Ce sont là dans l’unité
et autour de l’Evêque, le seul Corps du Christ et le seul Sang du Christ pour
nous unir, un seul autel et un seul évêque avec le presbyterium (cf. Ignace d’Antioche, Lettres. Aux Philadelphiens, IV, SC 10 Cerf, 1951, p. 143). L’autel est par excellence le lieu de l’unité et du
salut aujourd’hui.
Dans quelques instants, je vais rendre les
mêmes honneurs que les saintes femmes ont rendus au Christ le soir du Vendredi
Saint. Je vais oindre de Saint-Chrême cet autel comme les saintes femmes ont
voulu embaumer leur unique Seigneur, puis je vais le vêtir d’un beau linceul
blanc, en posant la nappe, puis je vais l’encenser. Enfin, il sera illuminé. Ce
que ne savaient pas encore les saintes femmes, nous le savons : « Le
Christ est ressuscité ! Alléluia ! » Son Corps est désormais
lumineux et ses vêtements si « éblouissants, si blancs qu’aucun foulon sur
terre ne saurait blanchir ainsi » (Mc 9,3). L’autel est le lieu du sacrifice et celui de la Résurrection. Saint Jean
Chrysostome nous fait mieux comprendre la profondeur du geste de consécration.
Il dit : « L’autel a ceci d’admirable, que lui qui était par nature
une simple pierre, il est devenu saint par le fait qu’il
reçoit le Corps du Christ » (Homélie 20 sur la 2 Lettre aux Corinthiens,
PG. 61, 540).
Des reliques sont
déposées et scellées dans l’autel. Elles nous rappellent que notre Eglise est une
Eglise de témoins et de saints. Or le Christ, l’Eglise ne sont pas d’hier
uniquement, ils sont d’aujourd’hui et de demain (cf. Heb 13, 8). Nous sommes les membres vivants de l’Eglise. L’autel,
où sont célébrés les saints mystères, annonce et anticipe la Table du Royaume
où nous serons rassemblés un jour avec tous les Saints autour de Dieu, encore
mieux que sur la terre lorsque sommes rassemblés autour du Christ Eucharistie
et Pardon. En regardant cet autel, nos regards suivent le Christ pour chercher
les réalités d’en haut et vivre notre mission de « disciples-missionnaires » (Pape
François, Evangelii gaudium, N. 120). Cette pierre statique et consacrée signifie donc parce
que nous sommes des disciples du Christ dont nous portons le nom, notre devoir
missionnaire.
Puisse Dieu réaliser en nous et autour de nous, tout ce
que je viens de dire. Amen.
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