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mardi 29 septembre 2015

Lettre pastorale de rentrée 2015

Lettre pastorale de rentrée 2015

 

Ernolsheim-sur-Bruche, le 21 septembre 2015,

 

             Mesdames, Messieurs,

             Frères et sœurs dans le Christ,

 

            Une fois n’est pas coutume, j’ai décidé de vous communiquer une lettre pastorale à l’occasion de cette rentrée. Voilà que nos enfants et nos jeunes ont repris le chemin de l’école, du collège ou du lycée. Avec eux les adultes que nous sommes voient aussi la quiétude sereine de l’été s’estomper pour retourner à nos activités habituelles. Puissent-elles se nourrir des rencontres et découvertes que nous aurons pu faire ces dernières semaines !

            Comme tous les ans aussi, la rentrée pastorale se mêle, chez nous, à l’agitation parfois inquiète des vendanges. A leur image, notre reprise des activités pastorales se voudraient être la vendange de tout ce que nous aurons pu mettre en œuvre les mois passés et des efforts que nous aurons patiemment distillés.

            A ce propos, l’an passé aura à nouveau été riche en évènements. Je n’en citerai que l’un ou l’autre. Tout d’abord un voyage paroissial vers Aix-la-Chapelle et Cologne qui aura marqué les participants et permis de se découvrir mutuellement sous un autre jour. La visite pastorale de Monseigneur Kratz qui nous aura grandement mobilisé au cours du premier trimestre : elle aura permis de mettre en évidence la richesse, et parfois la complexité, de la vie en Eglise sur notre secteur. La restauration intérieure de l’église d’Osthoffen au cours de 2014 et celle du sanctuaire d’Altbronn ce printemps. Et bien sûr l’ensemble des activités dites ordinaires mais si souvent extraordinaires ! La vie et la vitalité de nos communautés dépendent de votre engagement généreux, positif, rempli d’espérance croyante et d’audace missionnaire !

            Avec tous les fruits semés, non par nous mais par Dieu lui-même dans ce que nous avons pu bien faire, et parfois mal faire,  nous recueillons maintenant pour aborder les mois à venir ce que Dieu a décidé de transformer par sa grâce. La vendange sera bonne !

 

            J’aimerais maintenant tout à la fois formuler quelques souhaits et présenter quelques axes et projets qui devront guider notre action pastorale en 2015-2016.


1.      L’Eglise universelle est appelée à vivre une année jubilaire de la Miséricorde, selon la volonté du Pape François. Cette année débutera avec la solennité de l’Immaculée Conception le 8 décembre 2015 pour s’achever avec celle du Christ, Roi de l’Univers, le 20 novembre 2016. « Il y a des moments où nous sommes appelés de façon encore plus pressante, à fixer notre regard sur la miséricorde, afin de devenir nous aussi signe efficace de l’agir du Père. C’est la raison pour laquelle j’ai voulu ce Jubilé Extraordinaire de la Miséricorde, comme un temps favorable pour l’Eglise, afin que le témoignage rendu par les croyants soit plus fort et plus efficace »[1], écrit le Saint-Père. Nous aurons donc à réfléchir comment ce temps sera, pour nous, une occasion de recevoir la miséricorde de Dieu dans nos vies, de faire miséricorde autour de nous et de l’annoncer comme une Bonne Nouvelle offerte à tous dans nos villages. Des lieux et des moments nous permettent déjà dans la communauté de paroisses d’expérimenter le pardon sacramentel de Dieu. Comment pourront-ils être encore plus marqués et attractifs ?

 
2.      Il m’a paru évident, en lien aussi avec le Jubilé, que nous devons nous occuper de notre santé spirituelle. Bien souvent nous sommes affairés au point que nous ne nous préoccupons plus guère de nous laisser nourrir spirituellement. Or comment donner quand on est vide de l’intérieur ? Bien sûr l’Ecole de la Foi continuera et il serait bon que chacun se sente concerné et appelle d’autres à le rejoindre dans les séances que nous animons avec le Père Gabriel. Pourquoi ne pas les imaginer plus interactives, en réponse à des questions que vous vous posez ? Je pense qu’une grande journée de récollection durant le Carême pourrait nous faire du bien. Il faudra réfléchir à la thématique qui sera la plus opportune de retenir et de confier au prédicateur. Quel bonheur si des visages jusqu’alors inconnus pouvaient nous rejoindre !


3.      Je désire que le souffle missionnaire nous brûle plus encore. Le réflexe qui consiste à attendre que les personnes viennent à nos communautés demeure trop bien ancré. Il n’est plus de mise. Les chemins vers l’Eglise et les paroisses sont devenus plus flous pour des générations plus jeunes, comme une route qui disparaît peu à peu dans les sables du désert. Bien souvent des personnes n’attendent que la douce parole de l’Evangile mais elles ne savent où la trouver. Il faut donc être proposant et courageux, y compris quand il s’agit de solliciter la générosité. Il faut oser aller à la rencontre. Cela veut dire qu’il faut oser s’affirmer disciples du Christ. Etes-vous prêts à le faire ?


4.      Un nouveau voyage paroissial sera proposé les 24 et 25 octobre à venir. Il nous mènera vers Fribourg en Suisse, ville riche d’une tradition chrétienne d’enseignement par la présence nombreuse des Dominicains, et vers l’abbaye saint Maurice d’Agaune qui fête les 1500 ans de sa fondation. C’est la plus ancienne abbaye d’Occident qui peut se prévaloir d’une présence religieuse ininterrompue depuis sa fondation sur les lieux du martyr de saint Maurice et de ses compagnons au III e siècle. La paroisse de Soultz-les-Bains lui est dédiée. Ce sera pour nous une nouvelle occasion de vie fraternelle et de démarche spirituelle.
 

5.      Je souhaite par ailleurs qu’aboutisse le grand projet de patronage pour nos enfants. Ce sera un « périscolaire catholique » gratuit pour les familles qui prendrait en charge les enfants une fois par semaine e, période scolaire dès la sortie de l’école. Plutôt que de nous lamenter sur des rythmes scolaires désormais établis, nous devons proposer la foi avec joie et détermination dans ce contexte ! Ce patronage devrait avoir lieu à Ergersheim et rassembler l’ensemble des propositions catéchétiques. Il offrirait en outre une aide pour les familles en leur épargnant d’éventuels frais et en proposant une aide aux devoirs. Les parents pourraient ainsi récupérer les enfants et profiter d’une soirée authentiquement familiale ; les enfants, quant à eux, auraient suivi plus qu’une catéchèse : ils expérimenteraient une authentique vie chrétienne et ecclésiale. Pour que ce projet voie le jour, il demandera de nombreux volontaires pour encadrer les activités. Je vous demande à tous, parents et grands-parents, de vous sentir mobilisés avec nous. Plus nous serons nombreux, plus cela pourra se vivre de manière détendue. Il en va de la transmission de la foi aux générations à venir. On ne peut rester à se lamenter. Il faut agir ! Celui qui agit aura le droit, éventuellement, de se lamenter. Pas les autres.
 

6.      Le patrimoine légué par les générations passées est, lui aussi, très important. Les travaux se poursuivront cette année avec la restauration complète, et tant attendue je le sais, de l’église saint Nicolas d’Ergersheim. La complexité du dossier et des travaux à entreprendre a été telle qu’il a fallu du temps pour que les choses puissent mûrir et se mettre en place. Il semblerait que le fruit soit arrivé à maturité. Je m’en réjouis et souhaite que la synergie entre la municipalité et la paroisse, dans le respect des prérogatives de chacun et des dispositions concordataires, soit le gage d’une belle réussite. Le projet est ambitieux et se réjouira de la générosité de nombreux donateurs ! D’autres travaux sont d’ores et déjà à l’étude, dans d’autres lieux... Je suis convaincu que la beauté des lieux, leur entretien et leur propreté témoignent et de la vie d’une communauté et de la foi qui y est célébrée. Ne le sous-estimons pas en un temps où beaucoup pourraient arriver à Dieu par ce qui est dit de Lui dans l’art !

 

            Vous l’aurez compris, il ne s’agissait pas ici de faire un tour d’horizon exhaustif et méthodique des activités pastorales de notre communauté, mais de mettre en exergue quelques projets ou priorités qui devront nous habiter dans l’année à venir, sans délaisser l’ensemble des tâches déjà entreprises.


            Je terminerai par le récit d’une rencontre vécue ces dernières semaines. A une dame qui se plaignait que nous manquions de prêtres, j’ai répondu : « En avez-vous déjà parlé à votre fils ? ». « Oui, mais cela ne l’intéressait pas », me répond-elle. Et à moi de rétorquer : « Sans doute n’avez-vous pas, satisfaite de sa réponse, insisté ! ». Et l’entretien de se terminer par une nouvelle remarque : « Les assemblées sont bien tristes. Elles ne donnent pas envie. Mais pourquoi n’y a-t-il plus personne à la messe ? ». « - Madame, si vous veniez (elle m’avait avoué ne pas se sentir concernée !), il y aurait une personne de plus ! ». Alors, chers amis, je vous dis comme Jésus appelant ses disciples : « Venez, et vous verrez ! » (Jn 1, 39).

 

Belle année pastorale dans la joie de servir le Christ !

 
Michel Steinmetz +





[1] François, Bulle d’indiction du Jubilé de la Miséricorde Misericordiae vultus, 3, Rome, 2015.

vendredi 17 juillet 2015

Consécration du nouvel autel majeur au sanctuaire d'Altbronn - 5 juillet 2015

La célébration de la bénédiction du nouveau mobilier liturgique et de la consécration du nouvel autel majeur au sanctuaire marial d'Altbronn a été présidée par Son Excellence Mgr Jean-Marie Speich, nonce apostolique.
Les festivités ont eu lieu le 5 juillet 2015, à l'occasion de la fête patronale.
 
 
Retour sur images
 
 
Préparatifs à la sacristie

 
Préparatifs à la sacristie

 
L'autel nu

 
Le maître-autel avec la statue du pélerinage

 
Avant la célébration

 
La crédence, au chœur

 
Procession d'entrée

 
Les reliques sont portées dans la procession

 
Bénédiction du siège de présidence

 
Aspersion d'eau bénite de l'assemblée, puis de l'ambon et de l'autel

 
Remise du lectionnaire au lecteur

 
Homélie

 
Pendant la litanie des saints

 
 
Déposition des reliques

 
Parchemin authentifiant l'acte

 
Le tombeau de l'autel est muré

 
L'évêque, revêtu du grémial, procède à l'onction avec le Saint-Chrême.

 
L'encens est allumé.

 
De l'encens est déposé sur les cinq croix de consécration.

 
Encensement de l'autel

 
Parure et illumination de l'autel

 
Liturgie eucharistique

 
Dans l'action de grâce...

 
Bénédiction

 
Procession de sortie

 
Avec les servants du jour !

 
 
 
Homélie de Mgr Speich
 
Chers Sœurs et frères, chers amis du pèlerinage de Notre Dame d’Altbronn, je suis heureux de vous accueillir pour ce grand moment de la vie de la Communauté de paroisses ‘Bruche, collines et coteaux’ qui devrait être placée sous le patronage de la Visitation de la Vierge, titulaire de ce sanctuaire. Je vous remercie d’être venus nombreux.
       L’église du pèlerinage vient d’être restaurée et embellie. Le Père Michel Steinmetz, soutenu par le Conseil de Fabrique et aidé par les donateurs et les artisans, a réussi à redonner à ce sanctuaire marial sa splendeur antique et sa dignité. Ses responsabilités diocésaines au Service de pastorale liturgique et sacramentelle, de musique et d’art sacrés, ont permis certainement de débloquer des situations et d’établir les contacts voulus. Qu’il en soit remercié et béni. Je tiens à exprimer ma profonde gratitude aux bienfaiteurs et donateurs. Je remercie également le Maire d’Ergersheim et les membres du Conseil Municipal qui ont apporté leur contribution. Il est heureux qu’en Alsace les relations codifiées entre l’Etat et l’Eglise continuent à assurer l’harmonie des relations dans le respect mutuel des compétences. Sans eux, la réalisation de ces travaux n’aurait pas été possible. Merci également à vous tous de votre générosité. Au nom de l’Eglise, je remercie les entreprises et les artistes qui ont mis tous leurs talents dans l’exécution des travaux.
       La rénovation du sanctuaire et la réalisation de l’autel vous ont mobilisés, et cette fraternité a resserré les liens entre vous, surtout entre ceux qui se connaissaient peu ou pas et ceci au bénéfice de la communauté entière.
       Rénover une église n’est pas une mince affaire et, grâce à Dieu, il existe encore en Alsace des personnes énergiques et des fidèles courageux qui prennent cette entreprise à cœur. Cette rénovation des murs si nécessaire soit-elle, n’est que le signe de la rénovation intérieure, de celle qui nous approche de Dieu et nous ouvre au prochain en vérité. La rénovation de cette église ne sera donc complète que lorsque nos propres cœurs seront rénovés. Il s’agit là d’une entreprise à longue haleine autrement plus difficile et délicate que celles des murs et du sol de cet édifice. Car vous le savez comme moi, cet édifice n’est que le pâle reflet de l’Eglise tout entière. L’Eglise tout entière est composée des fidèles, pierres vivantes, qui se resserrent en fraternité autour du Christ (cf.1 P 2, 5), centre véritable de notre réalité catholique, tout comme l’est de manière matérielle le tabernacle, lieu terrestre de la présence réelle dans toute église ou chapelle. Afin que cette unité voulue par le Christ (cf. Jn 17, 20-24) se réalise aujourd’hui et demain, je vous invite à resserrer vos rangs autour de votre prêtre, dont la mission première et centrale est de vous indiquer avec clarté et patience le Ciel et le vrai et unique chemin qui y conduit. Cela demande au prêtre et aux fideles que vous êtes, beaucoup de foi courageuse et beaucoup d’humilité authentique. Il est difficile de laisser derrière soi le MOI, pour se concentrer sur l’autre, sur le TOI, et finalement sur DIEU.       
       Le réaménagement du chœur avec le nouvel autel dont chacun est fier aujourd’hui s’inscrit dans la réforme entreprise par les Pères du Concile Vatican II, au sujet de la liturgie et du lieu où celle-ci est célébrée. L’espace sacré est un lieu de gloire où le mystère du Dieu d’amour se révèle. Votre curé a voulu que ce nouvel autel soit réalisé avec des matériaux nobles, parce que l’autel est le lieu de la visualisation et de la présence du Christ. Il est beaucoup plus qu’un simple symbole, parce qu’il signifie la présence du Christ, Pierre angulaire sur laquelle se forme et se construit son peuple (cf. 1 P 2, 4-10). C’est pourquoi une seule pierre, un beau grès des Vosges, a été choisie. Cette pierre étonne par sa dureté et sa puissance qui sont tempérées par le rose de son grain. On admire et on craint cette masse et cette force. Elle existe. Elle est là fortement et le restera toujours. Il y a dans cet autel quelque chose qui dépasse la précarité de notre vie humaine. Cette pierre, qui est le dernier état de l’être, la limite inférieure de la création, le minéral anonyme, est appelée, en vertu d’une analogie inversée, à représenter la Puissance et l’Eternité divines.  
       L’autel, c’est la table du sacrifice, le lieu dont le peuple chrétien peut dire en vérité à la suite du Patriarche Jacob : « Que ce lieu est redoutable ! Ce n’est rien moins qu’une maison de Dieu, et c’est la porte du ciel » (Gn 28, 17). L’autel, c’est aussi la pierre, dont il avait fait son chevet la nuit de son combat avec Dieu et qu’il érigea en stèle : c’est Béthel (Gn 28, 18), la Maison de Dieu. Mais, l’autel, c’est aussi et surtout la table dressée dans la chambre haute par le Christ, la veille de sa Passion (Mc 14,15), où Il s’est donné jusqu’à ce jour en nourriture de vie éternelle aux disciples que nous sommes. L’autel, c’est à la fois le roc du sacrifice et la table de la Cène, les deux se confondant étroitement dans la personne du Christ.
       Je voudrais ajouter deux autres considérations sur l’autel.  Il est le lieu de la réconciliation et celui de l’Eucharistie. Comment peut-il être le lieu de la réconciliation ? Le Christ a exigé de se réconcilier avec son prochain avant de présenter l’offrande sur l’autel (Mt 5, 23-24). Il affirme ainsi la supériorité de l’autel sur l’offrande humaine, car il est lieu authentique de la réconciliation et du pardon. Et l’Apocalypse précise en faisant parler l’autel lui-même : « Oui, Seigneur, tes jugements sont pleins de vérité et de justice » (16,7). C’est pourquoi au début de chaque Eucharistie, nous demandons pardon à Dieu et à nos frères. Nous implorons de l’autel Sa miséricorde pour être justifiés par Sa vérité.
       Nous savons tous que l’autel est le lieu privilégié de l’Eucharistie. Le lieu de la présence du Christ total, corps et sang non dissociés. C’est pourquoi le premier autel ce sont les mains de l’Evêque et des prêtres. Mon cœur d’Evêque est édifié comme un autel malgré mon indignité et mon péché, car c’est le Christ seul qui sanctifie ; seul il doit être et le prêtre, et la victime et l’autel (Nicolas Cabasilas, La vie du Christ, V, SC 22, Cerf, 1990, p. 18 et 19. 31 ; et Explications de la divine liturgie, XXX, SC 4, Cerf, p. 169). Saint Ambroise résumait cette réalité sublime en quelques paroles lapidaires : « L’autel représente le corps et le corps du Christ est sur l’autel » (Des Sacrements IV, 7, SC, 25 bis, Cerf, 1961, p. 105). N’oublions pas que nous sommes le corps mystique du Christ. Chaque fois que nous regardons un autel dans une église, nous regardons le Christ et l’Eglise. Ce sont là dans l’unité et autour de l’Evêque, le seul Corps du Christ et le seul Sang du Christ pour nous unir, un seul autel et un seul évêque avec le presbyterium (cf. Ignace d’Antioche, Lettres. Aux Philadelphiens, IV, SC 10 Cerf, 1951, p. 143). L’autel est par excellence le lieu de l’unité et du salut aujourd’hui.
       Dans quelques instants, je vais rendre les mêmes honneurs que les saintes femmes ont rendus au Christ le soir du Vendredi Saint. Je vais oindre de Saint-Chrême cet autel comme les saintes femmes ont voulu embaumer leur unique Seigneur, puis je vais le vêtir d’un beau linceul blanc, en posant la nappe, puis je vais l’encenser. Enfin, il sera illuminé. Ce que ne savaient pas encore les saintes femmes, nous le savons : « Le Christ est ressuscité ! Alléluia ! » Son Corps est désormais lumineux et ses vêtements si « éblouissants, si blancs qu’aucun foulon sur terre ne saurait blanchir ainsi » (Mc 9,3). L’autel est le lieu du sacrifice et celui de la Résurrection. Saint Jean Chrysostome nous fait mieux comprendre la profondeur du geste de consécration. Il dit : « L’autel a ceci d’admirable, que lui qui était par nature une simple pierre, il est devenu saint par le fait qu’il reçoit le Corps du Christ » (Homélie 20 sur la 2 Lettre aux Corinthiens, PG. 61, 540).
 Des reliques sont déposées et scellées dans l’autel. Elles  nous rappellent que notre Eglise est une Eglise de témoins et de saints. Or le Christ, l’Eglise ne sont pas d’hier uniquement, ils sont d’aujourd’hui et de demain (cf. Heb 13, 8). Nous sommes les membres vivants de l’Eglise. L’autel, où sont célébrés les saints mystères, annonce et anticipe la Table du Royaume où nous serons rassemblés un jour avec tous les Saints autour de Dieu, encore mieux que sur la terre lorsque sommes rassemblés autour du Christ Eucharistie et Pardon. En regardant cet autel, nos regards suivent le Christ pour chercher les réalités d’en haut et vivre notre mission de « disciples-missionnaires » (Pape François, Evangelii gaudium, N. 120). Cette pierre statique et consacrée signifie donc parce que nous sommes des disciples du Christ dont nous portons le nom, notre devoir missionnaire.
Puisse Dieu réaliser en nous et autour de nous, tout ce que je viens de dire. Amen.